4. Production tardive de documents, de lignes d'attaque et d'arguments
Conformément à la jurisprudence constante des chambres de recours, bien que l'art. 114(2) CBE donne à une division d'opposition la possibilité de ne pas tenir compte des faits que les parties n'ont pas invoqués ou des preuves qu'elles n'ont pas produites en temps utile, la division est tenue de motiver sa décision ; le simple fait de se référer au retard ne suffit pas (T 705/90, T 214/01, T 1855/13). Même en cas de retard, l'exercice du pouvoir d'appréciation par la division d'opposition reste l'élément déterminant pour cet aspect de la procédure. Par conséquent, la décision doit indiquer les motifs pour lesquels la division d'opposition a exercé son pouvoir d'appréciation dans tel ou tel sens (T 1855/13).
Dans l'affaire T 2097/10, la chambre a jugé suffisant l'exposé des motifs succinct de la division d'opposition, selon lequel les documents D18 et D19 étaient pertinents et relativement courts. En outre, il ne ressortait pas du procès-verbal que le mandataire du titulaire du brevet n'avait pas eu la possibilité de prendre position sur ces documents, ni qu'il avait demandé davantage de temps pour ce faire ou qu'une requête en ce sens lui avait été refusée.
Dans la décision T 544/12, la chambre a relevé que le simple fait d'invoquer un manque de pertinence de prime abord ne constituait pas en soi une argumentation suffisante.