2.2. Lien de causalité entre la violation du droit d'être entendu et la décision finale
Le réexamen de la procédure de première instance par les chambres de recours n'est pas, en principe, limité aux violations "fondamentales" du droit d'être entendu.
Cependant, pour qu'une affaire soit renvoyée à l'instance du premier degré en vertu de l'art. 11 RPCR 2020, il faut que la procédure de première instance soit entachée d'un vice "majeur". De plus, conformément à la règle 103(1)a) CBE, la taxe de recours est remboursée seulement en cas de vice "substantiel" de procédure. Dans l'affaire T 689/05, la chambre a fait le lien entre ces concepts en déclarant que tous les vices de procédure ne constituent pas un vice majeur au sens de l'art. 11 RPCR, mais que seul un vice "substantiel" de procédure est à l'origine d'un vice majeur. Un vice "substantiel" de procédure a été défini dans l'affaire J 7/83 comme une irrégularité objective affectant toute la procédure et, dans l'affaire T 682/91, comme un vice lésant les droits des parties (cf. chapitre V.A.11.6.2 "Le vice de procédure doit être substantiel et avoir une incidence sur l'ensemble de la procédure").
Dans l'affaire T 990/91, le fait de ne pas avoir eu la possibilité de répondre à un argument superflu et secondaire qui avait été avancé par la division d'examen n'a pas pu être considéré comme une violation, et encore moins comme une violation substantielle, du droit d'être entendu.
- Compilation 2023 “Abstracts of decisions”