5. Conformité des modifications avec les autres exigences de la CBE
Le titulaire du brevet doit généralement indiquer sur quelle base, dans les pièces de la demande initiale ou dans les revendications du brevet délivré, les modifications s'appuient (art. 100c) et art. 123(2)). Il devrait, en outre, présenter ses observations (en produisant, le cas échéant, les justifications à l'appui de ces observations) quant à la brevetabilité de l'objet du brevet modifié (en se référant à l'art. 100a) ou art. 100b)), compte tenu de l'état de la technique ainsi que des objections déjà formulées dans l'acte d'opposition.
L'opposition ne doit pas être l'occasion de réexaminer tout le brevet ; ce sont les modifications apportées au brevet qu'il convient d'examiner afin de juger si elles sont conformes à la CBE de manière globale (cf. G 3/14, T 227/88 et T 301/87). La division d'opposition vérifie par conséquent que le brevet, en raison de ses modifications elles-mêmes, n'enfreint pas les dispositions de la CBE (à l'exception de l'art. 82, cf. G 1/91 et D‑V, 2). S'agissant de l'art. 84, cf. D‑V, 5. En ce qui concerne la forme des modifications apportées aux documents, cf. H‑III, 2.2 à H-III, 2.4. Les conditions de forme, énoncées en particulier dans les règles 30 à 34, 42, 43, règles 48 et 50, ainsi que dans la décision du Président de l'OEB en date du 25 novembre 2022, JO OEB 2022, A113, doivent également être remplies (règle 86).