3. Procédure à suivre après l'examen des réponses
Overview
À ce stade, l'examinateur devrait être guidé par le principe primordial selon lequel une décision finale (de délivrance ou de rejet ) doit intervenir le plus rapidement possible, et conduire la procédure en conséquence. La CBE prévoit que l'échange d'informations avec le demandeur mentionné au point C‑III, 4 doit intervenir "aussi souvent qu'il est nécessaire".
Dans la plupart des cas, le demandeur aura tenté de répondre à toutes les objections de l'examinateur. Une lettre de réponse du demandeur ne doit pas être substantiellement complète ou convaincante pour être qualifiée de réponse au sens de l'art. 94(4). Pour que la demande ne soit pas considérée comme réputée retirée, il suffit que le demandeur fasse des observations, même incomplètes, ou dépose des modifications en réponse à au moins une des objections soulevées dans la notification au titre de l'art. 94(3). En revanche, les requêtes purement formelles visant à obtenir par exemple la prolongation du délai prévu à l'art. 94(3) ou une consultation, ne sont pas des réponses au sens de l'art. 94(4) (voir aussi B‑XI, 8 et E‑VIII, 2). Une demande de décision en l'état du dossier (cf. C‑V, 15) constitue cependant une réponse au sens de l'art. 94(4).
Si la seule objection en suspens est la nécessité de modifier la description, voir C‑VI, 1.1.
Si l'examen de la réponse du demandeur fait apparaître que des objections subsistent en dépit des moyens produits par ce dernier, et sous réserve qu'au moins une notification ait été envoyée au cours de la procédure d'examen (cf. C‑III, 4 et E‑IX, 4.1) et que le demandeur ait été entendu (art. 113(1)), à savoir que la décision ne peut être fondée que sur des motifs au sujet desquels il a pu prendre position, l'examinateur envisagera de recommander aux autres membres de la division d'examen de rejeter la demande (cf. T 201/98). Si l'on peut toutefois raisonnablement s'attendre à ce qu'une invitation supplémentaire à remédier aux objections puisse conduire à la délivrance d'un brevet, l'examinateur enverra une nouvelle notification écrite ou contactera le demandeur par téléphone. L'examinateur peut également faire des suggestions quant à la façon de remédier aux objections soulevées (cf. B‑XI, 3.8 et C‑III, 4.1.2).
Si l'examen de la réponse du demandeur montre que celui-ci n'a pas traité toutes les principales objections de l'examinateur, il peut s'avérer approprié d'attirer son attention sur les irrégularités de la demande, par exemple par téléphone. S'il n'y a aucune réponse positive à attendre du demandeur, l'examinateur considérera s'il y a lieu de recommander aux autres membres de la division d'examen de rejeter immédiatement la demande (à condition, là encore, qu'au moins une notification ait été envoyée au cours de la procédure d'examen).
Lorsque les divergences d'opinion sont considérables, il est en général préférable de traiter les questions litigieuses par écrit. Toutefois, si les questions à résoudre semblent prêter à confusion, par exemple, s'il apparaît que le demandeur n'a pas compris les arguments de l'examinateur ou que les arguments du demandeur ne sont pas clairs, une consultation peut s'avérer utile. Une consultation peut également accélérer la procédure si les questions à résoudre sont mineures. Les consultations ne constituent pas une procédure orale (cf. E‑III). Elles sont traitées plus en détail au point C‑VII, 2.