OFFICE EUROPÉEN DES BREVETS
Communications de l'OEB
Communiqué de l'Office européen des brevets, en date du 1er mai 2020, relatif aux perturbations liées à l'épidémie de COVID-19
1. L'Office européen des brevets a publié un communiqué1 en date du 16 avril 2020, relatif aux perturbations liées à l'épidémie de COVID-19, qui attirait l'attention sur les moyens de recours applicables au titre de la Convention sur le brevet européen (CBE) et du Traité de coopération en matière de brevets (PCT) en cas d'inobservation d'un délai. En particulier, ce communiqué prorogeait, en vertu de la règle 134(2) CBE, les délais expirant à compter du 15 mars 2020 pour toutes les parties et leurs mandataires jusqu'au 4 mai 2020, et faisait référence à l'applicabilité de la règle 134(5) CBE et de la règle 82quater.1 PCT. Étant donné que la perturbation générale liée à la pandémie se poursuit en République fédérale d'Allemagne, il est nécessaire de proroger encore ces délais. Par conséquent, le présent communiqué remplace le communiqué précédent, en date du 16 avril 2020 (JO OEB 2020, A43), et reproduit, à l'exception de la date, son contenu.
2. En tant qu'État où l'Office européen des brevets a son siège, la République fédérale d'Allemagne connaît actuellement, comme de nombreux autres États contractants, des restrictions portant sur la circulation des personnes, ainsi que sur certains services, sur les échanges et sur la vie publique en général, lesquelles peuvent être qualifiées de perturbation générale au sens de la règle 134(2) CBE. Les délais expirant à compter du 15 mars 2020 sont prorogés pour toutes les parties et leurs mandataires jusqu'au 2 juin 20202. Conformément à l'article 150(2) CBE, cela s'applique également aux demandes internationales déposées conformément au PCT. Les délais mentionnés ci-dessus pourront être à nouveau prorogés par la publication d'un autre communiqué si la perturbation se poursuit au-delà de la date susmentionnée.
3. Sans préjudice du point 2 du présent communiqué, dans les cas non couverts par celui-ci, la règle 134(5) CBE offre une protection lorsqu'un délai n'a pas été observé parce que la distribution ou l'acheminement du courrier ont été perturbés en raison de circonstances exceptionnelles qui ont touché la localité où un demandeur, une partie intéressée ou son mandataire a son domicile ou son siège. Cette disposition s'applique aux cas où l'inobservation des délais résulte de circonstances exceptionnelles indépendantes de la volonté du demandeur. Les demandeurs, les parties aux procédures ou leurs mandataires qui ont été affectés par de telles perturbations dans les zones touchées par l'épidémie3 peuvent donc s'en prévaloir.
4. Conformément à la règle 134(5) CBE, tout document reçu tardivement sera réputé avoir été reçu dans les délais si la personne concernée apporte la preuve que, lors de l'un quelconque des dix jours qui ont précédé la date d'expiration d'un délai, il était impossible d'observer ce délai en raison de circonstances exceptionnelles et que l'expédition ou l'acheminement du courrier ont été effectués au plus tard le cinquième jour suivant la fin de la perturbation.
5. Sans préjudice du point 2 du présent communiqué, les demandeurs sont invités à se référer à la règle 82quater.1 PCT s'agissant des délais et conditions applicables en vertu du PCT. En particulier, lorsqu'une partie intéressée apporte la preuve satisfaisante qu'un délai prévu par le PCT n'a pas été respecté en raison d'une calamité naturelle ou pour d'autres raisons semblables dans la localité où elle a son domicile, son siège ou sa résidence, et que les mesures nécessaires ont été prises dès que cela a été raisonnablement possible (et ce, au plus tard six mois après l'expiration du délai applicable en l'espèce), ce retard dans l'observation du délai est excusé. Cette disposition s'applique aux demandes internationales en instance dans la phase internationale, mais pas au délai de priorité.
1 Communiqué de l'Office européen des brevets, en date du 16 avril 2020, relatif aux perturbations liées à l'épidémie de COVID-19, JO OEB 2020, A43.
2 Le 2 juin 2020 étant le premier jour suivant la fin de la période de perturbation au sens de la règle 134(2) CBE.
3 Le 15 mars 2020, la liste des zones à risque comprenait les zones suivantes : Allemagne : district de Heinsberg en Rhénanie-du-Nord-Westphalie ; Autriche : État fédéré du Tyrol ; Chine : province du Hubei (y compris la ville de Wuhan) ; Corée du Sud : province de Gyeongsangbuk-do (Gyeongsang du Nord) ; Espagne : Madrid ; France : région Grand Est (comprenant l'Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne) ; Iran ; Italie.
Depuis le 10 avril 2020, il n'est plus procédé au classement de pays et de régions en zones internationales à risque. En raison de la propagation pandémique, le risque de contracter la COVID-19 existe à l'échelle mondiale.
Veuillez noter que la définition des zones touchées par la propagation de la COVID-19 est susceptible d'évoluer. Il convient de se référer à cet égard aux mises à jour régulières qui sont publiées sur le site Internet de l'OEB.